In action

Dans le cadre de la 57e période extraordinaire de session de la Cour interaméricaine des droits de l’Homme (CourIDH) qui se tient cette semaine dans la Ville de Guatemala, Avocats sans frontières Canada a participé mardi à une conférence de presse aux côtés du Cabinet juridique populaire de Rabinal (Bufete Jurídico Popular de Rabinal), concernant le jugement rendu par la Cour dans l’affaire Chichupac le 30 novembre 2016. À cette occasion, une copie du jugement a été remise de façon symbolique au gouvernement guatémaltèque (Ministère public) afin de l’inciter à ce que l’ordonnance de la Cour, qui vise à rouvrir les enquêtes et à sanctionner les responsables des massacres de Chichupac, soit effectivement mise en œuvre.

Le jugement de la Cour condamne l’État guatémaltèque pour les événements liés aux massacres survenus dans le village de Chichupac, département de Baja Verapaz, entre 1981 et 1986 : actes de torture, de violence sexuelle, de travail et de déplacement forcés des communautés autochtones en majorité maya Achí du village de Chichupac. La Cour conclue dans son jugement à la violation par l’État guatémaltèque des droits à la vie, à l’intégrité de la personne et à la liberté de la personne. Elle impose à l’État plusieurs obligations, notamment de mettre fin à l’impunité des responsables des massacres, de continuer les actions nécessaires afin de déterminer le sort des personnes disparues et d’offrir des traitements médicaux, psychologiques et psychiatriques aux victimes.

À la suite du défaut de l’État d’offrir des recours aux victimes, ASFC a appuyé son partenaire local, le Cabinet juridique populaire de Rabinal (Bufete Juridico Popular de Rabinal), qui représente des victimes de Chichupac, à porter l’affaire devant la Cour, notamment grâce à l’appui technique des avocats et à l’envoi de coopérants volontaires d'ASFC.

Notre conseillère juridique volontaire, Pénélope Roussel, déployée dans le cadre de projet PRODEF, a participée à l'évènement.